1. A partir de quel âge peut-on réaliser des tests cutanés ? (on m’a dit que mon bébé de quatre mois porteur d’un eczéma ne pouvait pas avoir de tests.)
Les tests cutanés peuvent être réalisés dès les premières semaines de vie ! L'allergologue a les moyens de savoir qu’ils sont faisables c’est-à-dire que la peau est normalement réactive (test témoin à la codéine ou à l’histamine).
2. Quelle est la signification de tests cutanés positifs ?
Attention ! Les tests cutanés positifs signifient qu’il y a une sensibilisation. Ceci veut dire que le sujet a fabriqué des anticorps allergiques et/ou des lymphocytes réactifs aux allergènes de l’aliment testé. Le sujet sensibilisé peut NE PAS avoir d’allergie. En fait il y a 3 possibilités : Lorsque l’enfant a déjà eu des symptômes après ingestion de cet aliment, les tests cutanés ont valeur diagnostique de l’allergie. Quand il n’a aucun symptôme alors qu’il consomme cet aliment assez couramment, il est donc certain que, même s’il est sensibilisé, il a acquis une tolérance. Il ne faut surtout pas qu’il interrompe sa consommation ! Quand il n’a aucun symptôme lié à cet aliment, mais qu’il ne l’a pas encore consommé ou que la prise est rare et ancienne, l’allergologue décide au cas par cas s’il autorise ou non la consommation de cet aliment. Ainsi le cas le plus courant est celui d’un nourrisson qui a déjà une allergie alimentaire (lait ou œuf etc..) et dont un test cutané pratiqué à l’arachide se révèle positif alors qu’il n’en a pas encore consommé. L’attitude générale des allergologues est de proposer l’éviction temporaire en attendant que l’enfant soit plus grand pour revérifier ce test cutané (la sensibilisation peut disparaître…) et s’il est toujours positif de faire effectuer en milieu hospitalier un Test d’Introduction Réaliste standardisé (TPO) pour faire le diagnostic d’une allergie et pour connaitre le seuil de réactivité.
3. Je me connais une allergie alimentaire (ou bien : je connais une allergie alimentaire chez mon enfant) et j’ai supprimé l’aliment. Quel est l’intérêt de consulter un allergologue ?
Les intérêts sont multiples. Le patient peut incriminer un aliment à tort, par exemple :
- il se croit allergique au lait alors qu’il a simplement une discrète intolérance au lactose,
- ou bien allergique au gluten alors qu’il a seulement une colopathie de fermentation parce qu’il mange trop de pain,
- ou bien il incrimine les saucisses de plats composés alors qu’en fait il réagit aux Légumineuses.
4. Qu’est-ce que c’est que l’arachide ? Pourquoi en parle-t-on si souvent ?
L’arachide (nom latin : Arachis hypogea) est la cacahuète. A partir de la cacahuète, on fabrique l’huile d’arachide et le beurre de cacahuète. Ce dernier est très consommé aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, très peu en France. La cacahuète figure dans un grand nombre de confiseries, snacks apéritifs, glace aux éclats de fruits secs, Curly® etc, etc … Le problème est qu’elle peut contaminer des préparations qui ne devraient pas en contenir (on parle d’allergènes masqués). La cacahuète est très sensibilisante car de nombreuses protéines de la cacahuète sont des allergènes. L’allergie à l’arachide a des particularités quand on la compare aux autres allergies alimentaires. Elle provoque souvent des symptômes sérieux et elle est très souvent persistante. Il faut encore savoir que les premières manifestations surviennent souvent avant l’âge de 3 ans.
5. Qu’est-ce que l’anaphylaxie sévère ?
6. Quels sont les symptômes de l’anaphylaxie ?
Ils sont très nombreux, au niveau de la peau, des bronches, du tube digestif, des muqueuses laryngées, oculaires et nasales. On les regroupe en 4 cadres principaux :
- Le choc anaphylactique associe des symptômes au niveau de différents organes et est dominé par une chute tensionnelle. Lorsque la tension artérielle descend à 6 et au dessous, le sujet perd connaissance. Le cerveau s’il est privé d’oxygène peut susciter des convulsions, une perte d’urine …
- La réaction systémique sérieuse associe des symptômes au niveau de différents organes et la sensation de malaise, de voile visuel, que signale le sujet évoque pour l’allergologue un début de diminution tensionnelle. Lorsqu’il n’y a pas secours médical rapide, on ignore le chiffre exact de la tension. Il s’agit peut être d’un choc anaphylactique modéré.
- Il peut s’agir d’un asthme aigu grave.
- Enfin, il peut s’agir d’un œdème laryngé mais qui représente une particulière sévérité (risque d’asphyxie). Les premiers signes en sont une difficulté à avaler la salive (œdème pharyngé à risque d’extension au larynx), une voix modifiée (rauque) puis si le tableau s’aggrave, le sujet ne peut plus parler et présente une gêne respiratoire très bruyante.
7. Si ces symptômes se produisent, que doit-on faire ?
8. Comment traite-t-on l’anaphylaxie sévère ?
9. Qu’est-ce qu’un auto-injecteur d’adrénaline ?
C’est un dispositif qui se présente comme un stylo. 3 types d’auto-injecteurs sont commercialisés en France : Anapen® (laboratoire BIOPROJET), Epipen® (laboratoire MEDA), et Jext® (laboratoire ALK).
Pour chacun des auto-injecteurs il existe deux dosages, le prescripteur adaptant le dosage au poids du patient.
L’utilisation de ces stylos est très facile une fois que le prescripteur en a expliqué et montré le fonctionnement au patient. Le prescripteur doit également remettre au patient un document qui explique les soins à pratiquer en urgence, en fonction des symptômes.
L’auto-injection d’adrénaline doit être faite sans retard par l’entourage du patient dès la suspicion de réaction anaphylactique sévère, elle peut sauver la vie du patient.
10. Qu’est-ce qu’une trousse d’urgence ?
11. Quelles précautions à prendre pour un enfant allergique en milieu scolaire ?
12. Où puis-je trouver plus d’explications sur la conduite à tenir en cas d’anaphylaxie sévère ?
13. Est-ce que toutes les allergies sévères sont de l’anaphylaxie ?
14. (oct. 2012) Dans les congrès du CICBAA, il est souligné de ne pas utiliser des laits d’origine végétale car insuffisant en composition pour le nourrisson ; est-ce aussi le cas pour l’enfant de plus d’un an ?
En cas de refus des substituts de lait une consultation diététique est indispensable, pour adapter les apports alimentaires de l’enfant, afin de couvrir ses besoins nutritionnels.
Pour répondre aux besoins nutritionnels spécifiques des enfants de 1 à 3 ans il est recommandé d’utiliser des laits de croissance, car le lait de vache ne permet pas encore la couverture des besoins nutritionnels de cette tranche d’âge, plus particulièrement au niveau des apports en fer et en acides gras essentiels. De plus l’apport en protéines du lait de vache est également trop élevé.
L’utilisation de jus végétaux n’est pas recommandée, car les apports énergétiques, protéiques et lipidiques sont insuffisants, ils ne contiennent pas suffisamment de calcium, sauf s’ils ont été enrichis, et leur teneur en fer est très faible voire nulle (tableau 1). Les jus végétaux ne contiennent également pas de vitamine D, nutriment indispensable au métabolisme phosphocalcique. D’autre part, les produits laitiers sont une source de vitamine B2 et B12 alors que les préparations d’origine végétale n’en contiennent pas.

A partir de 3 ans, le jus de soja et les entremets au soja enrichis en calcium pourront être utilisés, en tenant compte des recommandations concernant la teneur en phyto-estrogènes de 1mg/kg de poids. Ces teneurs n’étant pas toujours pas indiquées sur les produits industriels, une consommation moyenne journalière de 200ml de jus de soja et d’un à deux entremets ne devrait pas être dépassée. Les autres jus végétaux en substitution des produits laitiers ne conviennent toujours pas pour assurer la couverture des besoins nutritionnels.
15. Qu'est-ce que les fruits à coques?
